L'éducation à l'environnement par la nature au temps du numérique

Notre journée d'échange nationale annuelle s'est déroulée le 12 septembre 2020 au Centre forestier de formation à Lyss et pour la première fois sous forme de BarCamp. Le format a été un succès, comme le montrent les différents commentaires tels que

«Bien mieux qu'imaginé. Je reviendrai à coup sûr».

En termes de contenu, le vaste sujet de l'éducation à l'environnement par la nature à l'heure du numérique ne pouvait bien sûr pas être couvert dans son ensemble. Des questions sont restées ouvertes et seront discutées à l'avenir. Mais nous avons beaucoup appris: des possibilités de mise en œuvre très concrètes et des exemples d'utilisation d'outils numériques dans l'EEN ont été montrés et testés. Des discussions de fond sur une bonne éducation ont également eu lieu.

Les démarches qui définissent une éducation contemporaine nous aident à affiner et à développer davantage la théorie et la pratique d'une bonne EEN contemporaine. Cela peut se faire avec ou sans aides numériques. Mais toujours en réseau pour permettre des échanges ouverts et diversifiés.

Vous trouverez ci-dessous quelques impressions de la journée, les résumés des sessions et de nombreux autres liens sur le sujet.

BIllet de blog sur eduport.ch

Rolf Jucker, directeur de la Fondation SILVIVA

«Apprendre à l'extérieur au temps du numérique»

Apprendre à l'intérieur et à l'extérieur: quel est le rapport avec la transformation numérique? Rolf Jucker, directeur de la Fondation SILVIVA, explique le potentiel d'apprentissage dans et par la nature au temps du numérique.

Les «risques du métier» de blogueur: vous rédigez longuement un billet sur les réseaux d'apprentissage personnels et l'apprentissage implicite  – et vlan ! vous découvrez quelque part sur la toile que quelqu'un d'autre parle bien mieux, de manière plus réfléchie et mieux étayée, sur ce thème que vous aviez si laborieusement élaboré…

Ce genre de trouvaille ne peut se faire que lorsqu'on est complètement détendu, par exemple le weekend, lorsqu'on ne cherche rien de précis...

Je vous recommande la présentation d'Axel Krommer (Blog, twitter): «De l'oralité primaire à la culture de la numéricité». Elle n'est pas aussi compliquée que son titre pourrait le suggérer. Elle résume très bien le contenu des derniers blogs de SILVIVA et le replace dans un contexte plus large : https://www.youtube.com/watch?v=sl3fZddyjMs

Les blogs et les podcasts sont des éléments typiques du web 2.0. Tantôt vanté, tantôt diabolisé, le web participatif est porteur de nombreux espoirs ou délibérément ignoré. À maintes reprises, on a prédit la mort de la télévision, de la radio et des journaux tels que nous les connaissons. On a aussi déploré le déclin du journalisme sérieux – ou peut-être, à force d'en parler, a-t-on simplement provoqué la véritable démocratisation du journalisme.

Pour moi, les blogs et les podcasts sont aussi de «nouveaux» outils pour apprendre à des niveaux variés et sous les formes les plus diverses. La participation et le «faire soi-même» (numérique) permettent d'apprendre ensemble.

La classe inversée suscite le débat depuis quelque temps, et la crise du coronavirus a encore renforcé l'intérêt pour cette méthode d'enseignement. L'expression « classe inversée » (flipped classroom) a un look moderne et est souvent associée aux nouveaux médias, notamment aux vidéos de YouTube. La méthode compte des fervents défenseurs, en particulier dans les sciences naturelles et au niveau universitaire. J'explique ici pourquoi j'ai choisi une approche proche de celle de la classe inversée pour concevoir la journée d'échange SILVIVA EEN 2020 – et ce, avec LOL.

Le modèle d'apprentissage des 4 C – communication, collaboration, créativité et pensée critique, c'est-à-dire les compétences du 21e siècle – est aujourd'hui incontournable dans les débats sur l'éducation. Mais que sont exactement ces 4 C? Et quel est son rapport avec l'apprentissage dans et par la nature et avec l'éducation à l'ère du numérique? Spoiler: tous deux affirment parfaitement promouvoir les 4 C, mieux que l'école traditionnelle, par exemple. Et pourquoi parle-t-on de 4 C? Est-ce que 5 C, ce ne serait pas encore mieux? Spoiler: à mon avis, nous aurions besoin de 5 C. Ceci étant posé, la discussion ne fait que commencer.

Sur le blog de SILVIVA en allemand, j'ai écrit un article sur «NUB in Zeiten der Digitalität» («L'éducation à l'environnement par la nature au temps du numérique»). J'aurais pu le faire traduire en français... Mais dans ce cas, c'est le contenu qui a déterminé la méthode. J'ai donc eu l'idée de mener cette expérience en ligne: une traduction dans une culture numérique / culture de la «numéricité».

Procédure:

1. l'article est traduit par deepl (algorithmicité)
2. le projet traduit est rendu librement accessible et modifiable en ligne, par exemple dans un GoogleDocs et l'édition est rendue transparente (référentialité)
3. toutes les personnes intéressées sont invitées à améliorer la traduction (communalité).

-> Tout le monde peut apprendre quelque chose, tant en termes de procédure que de contenu (par exemple, ce qu'est la «numéricité»?). Dans le meilleur des cas, nous aurons traduit le mot «Digitalität» en français. :-)

Merci beaucoup! Et amusez-vous bien!

Christian Stocker

Pour Dejan Mihajlović, «l'éducation numérique» devient «l'éducation contemporaine», si l’on en croit ses blogs et ses tweets. Non seulement ce pédagogue formule un nouveau terme, mais il élève en outre le débat sur l'éducation numérique à un niveau supérieur.

Ce débat dépasse ainsi la question de la technologie utilisée dans l'enseignement et l'apprentissage pour s’intéresser à l'éducation proprement dite et à ce que devrait être une bonne éducation. Comment ce débat peut-il contribuer à définir ce qu’est une éducation à l’environnement par la nature contemporaine?

Sur le blog de SILVIVA en allemand, j'ai écrit un article sur «NUB in Zeiten der Digitalität» («L'éducation à l'environnement par la nature au temps du numérique»). J'aurais pu le faire traduire en français... Mais dans ce cas, c'est le contenu qui a déterminé la méthode. J'ai donc eu l'idée de mener cette expérience en ligne: une traduction dans une culture numérique / culture de la «numéricité».

Procédure:

1. l'article est traduit par deepl (algorithmicité)
2. le projet traduit est rendu librement accessible et modifiable en ligne, par exemple dans un GoogleDocs, EtherPad ou similaire, et l'édition est rendue transparente (référentialité)
3. toutes les personnes intéressées sont invitées à améliorer la traduction (communalité).

-> Tout le monde peut apprendre quelque chose, tant en termes de procédure que de contenu (par exemple, ce qu'est la «numéricité»?). Dans le meilleur des cas, nous aurons traduit le mot «Digitalität» en français. :-)

Merci beaucoup! Et amusez-vous bien!

Christian Stocker